Pour la qualité de vie au travail, la grève à l’ordre du jour dans les hôpitaux !
Des centaines d’hôpitaux sont confrontés à des restructurations qui n’ont pour seule finalité que l’équilibre financier. Des plans de retour à l’équilibre, des plans de performance, des contrats en tous sens pipés par le caractère autoritaire qu’ils ont. La Ministre Marisol Touraine a précisé devant les directeurs d’hôpitaux que dans le cadre du Pacte de responsabilité et de solidarité, le gouvernement avait prévu la réalisation de « 10 milliards d’euros d’économies d’ici 2017 pour l’assurance maladie ». (Rappelons que la CFDT et l’UNSA ont approuvé ce pacte de responsabilité).
Selon des sources concordantes ce plan pourrait entraîner une réduction des dépenses hospitalières de 3 milliards d’euros ! C’est-à-dire une réduction des emplois !
.
Dialogue social ! Tu parles !
Ainsi va le dialogue social à l’hôpital. La qualité du travail ne compte plus. C’est pourtant cette qualité qui donne de la fierté à tous ceux qui la pratiquent et qui la recherchent. La motivation au travail est la source essentielle du bon travail ! Mais lorsque cette motivation est lacérée par ces incessantes agressions financières, c’est la démotivation qui prend la place, le désenchantement.
C’est pour retrouver le chemin de la qualité du travail qui conditionne la qualité des soins que les personnels participent aux grèves qui sont lancées ça et là contre les mesures d’austérité. Les résultats ne dépendent plus du « patron » qui est à la tête de l’hôpital mais directement du gouvernement qui, soutenu par une majorité de députés, impose l’austérité partout. Il obtient même au plan national le soutien de la CFDT et de l’UNSA !
.
Partout il manque cruellement de personnel et partout ce sont les boucliers du gouvernement, les Agences Régionales de Santé, qui opposent une fin de non recevoir à toutes les revendications. Ils suppriment des emplois, précarisent tous les recrutements, remettent en cause les RTT, les règles de déroulement de carrières, les primes, etc. Rien n’y fait. Le bon sens n’est plus aux commandes.
.
C’est dans ce contexte que les agents se voient imposés progressivement toutes les contraintes jusqu’à se trouver en état d’épuisement professionnel, malades, déprimés, socialement déchiquetés par des horaires de travail qui empiètent de plus en plus sur la vie privée.
.
Les Fédérations syndicales CGT, FO et SUD combattent ces remises en cause. Elles réaffirment que l’ensemble des revendications demeure justifié, qu’il s’agisse :
- du dégel du point d’indice,
- de l’augmentation générale des salaires,
- de l’arrêt des suppressions de postes,
- du maintien des jours RTT,
- de la défense du Statut et des conventions collectives,
- ainsi que tous les droits collectifs.
.
Elles se tiennent près à répondre à toute initiative nationale interprofessionnelle, y compris la grève, considérant que seul le rapport de force permettra de mettre un coup d’arrêt à la politique d’austérité ».
.